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Histoire…

L'Histoire, on l'écrit tous les jours et elle recommence sans cesse sous d'autres formes trop souvent semblables…

 

Choisir son humanité, choisir l'humanité...

La nature de l'humanité nous appartient : il appartient à chacun de choisir la nature de l'humanité à laquelle il participe dans sa vie.

Sommes-nous une gigantesque bande de chacals qui se disputent leur vie durant à celui qui tirera à lui le plus gros steak ? Comme si nous n'allions pas finir par lâcher le steack à notre dernier souffle...

Désirons-nous être fier d'appartenir et de participer de notre mieux à la grande famille humaine, dans ce qu'elle a fait de plus noble et de plus valorisant ?

Reconnaître à tout être humain une valeur, c'est lui reconnaître le droit de profiter équitablement de l'héritage de l'humanité qui nous a précédé et à faire de son mieux pour enrichir celui-ci de sa participation.

Réduire un être humain à la famine, à la prostitution ou à l'ignorance, c'est priver toute la famille humaine d'une valeur que l'on ne saurait évaluer et que l'on ne pourra que déplorer. C'est réduire Haendel à la famine, jeter Michel-Ange dans la prostitution et condamner Victor Hugo à l'illettrisme...

Au cours de l'histoire de l'humanité, les intérêts économiques personnels, familiaux, tribaux, nationaux, multinationaux ont régulièrement fait passer la valeur humaine au second plan.

Il est temps que la mondialisation nous permette de remettre à l'honneur une échelle des valeurs qui ne réduise plus l'être humain à un producteur-consommateur de marchandises, négligeable et méprisable quand les besoins de l'économie prétendent l'imposer.

Il est temps de mettre l'économie au services des hommes et de cesser de mettre les hommes au service et à la merci de ce qui n'aurait dû être qu'une organisation équitable des échanges que les hommes se rendent entre eux.

Broyer des êtres humains au nom de l'économie est un non-sens, une preuve d'immaturité de l'humanité qu'il nous appartiendra de corriger, si nous voulons nous éloigner des chacals.

L'argent est un bon serviteur mais un mauvais maître. Aucun bien matériel ne devrait pouvoir prévaloir sur l'existence et l'épanouissement d'un seul être humain.

Or, tous les jours, mille exemples nous montre que des hommes meurent dans le plus total dénuement, au nom de la faute à pas de chance de n'être pas né dans un pays riche, au nom du devoir de laisser crever des hommes au-delà des frontières, où ils sont parqués comme dans des prisons et nous nous protégeons d'eux comme si nous étions plus dignes qu'eux d'enrichir l'humanité de notre participation, comme si nous étions meilleurs qu'eux, comme si nous choisissions forcément notre confort à leur survie, si cette dernière risquait d'amoindrir la première... comme si nos richesses n'étaient pas aussi (un peu ?) tirées de leur pauvreté ?

Il est temps de rêver à une humanité mondialement digne de ce qu'elle a fait de mieux dans son histoire...

Plutôt que de chercher à s'enrichir, comme on collectionnerait des jetons de présence, des jetons de son inutile ou nuisible présence dans la famille humaine, nous avons là une occasion superbe de donner un sens à notre vie, à notre appartenance à l'humanité.

Pourquoi donner sa vie à l'humanité ? Parce qu'elle est là pour ça, notre vie, pour être donnée et ce don est notre seul manière d'acquérir une valeur réelle, aux yeux de la seule entité qui compte, l'humanité. Notre vie est perdue d'avance, alors plutôt que de la perdre pour rien ou pour des babioles ridicules et négligeables au regard de ce qui compte vraiment, nous lui donnons de la valeur en ajoutant de la valeur à cette humanité que nous contribuons à enrichir.

Autant l'enrichissement de l'humanité par nos actes et notre contribution est une activité riche de sens, qui nous procurera une légitime fierté, autant notre enrichissement financier personnel est un gaspillage de temps, de richesse et d'humanité, puisque nous allons mourir et nos pitoyables bouffées d'orgueil s'éteindront comme le vilain nuage de pollution humaine qu'elles auront été. Notre vie, au lieu d'être une fière participation consentie, aura été une gêne à la progression de l'humanité, un gaspillage de vie, de notre vie et de celles des autres que nous aurons abîmées par notre comportement égocentrique et puéril.

Une humanité adulte, c'est une humanité où chaque individu ne se considère plus comme une fin en soi, mais comme un maillon spatio-temporel temporaire de la cotte de mailles du tissu de l'humanité. Il nous appartient de ne pas vouloir faire de nos enfants des continuateurs de notre présence égoÏste, mais de les préparer à être de fiers participants à une oeuvre beaucoup plus grande qu'eux, mais dont leur participation positive, seule, les grandira.

 

De l’accumulation

Pourquoi entasser au-delà du nécessaire, de l'utile, jusqu'à amasser des fortunes ?

Parce que nous vivons dans une société marchande qui se moque bien des individus, nous nous efforçons de nous mettre à l'abri des revers de fortune, nous… et les nôtres. Comme on ne sait jamais, il vaut mieux être prudent !

Cette saine et logique attitude contraint donc à accaparer des provisions, pour le cas où…

Le choix apparaît clairement entre une société juste qui redistribuerait équitablement les richesses en fonction des besoins et une "méritocratie" dont les dégâts collatéraux sont impressionnants :

Le schéma ci-dessous est-il assez parlant ?

un choix de société

 

Petite histoire économique de l’humanité

L'histoire de l'humanité se confond avec l'inégalité des échanges.

Au commencement, était le troc et au sein de la tribu primitive, et l'inégalité des échanges se voyait rapidement. Celui qui était plus habile que les autres à échanger des cochons contre des poulets, se trouvait montré du doigt par les autres et ils pouvaient alors rétablir l'équité économique à leur profit contre ce profiteur.

Avec l'introduction de la monnaie, l'inégalité des échanges se voit moins, d'autant plus que l'on peut dissimuler l'argent accumulé injustement, et… le passer à ses descendants, qui à leur tour en profite pour s'assurer une position durablement dominante.

Après l'argent, c'est l'apparition de la propriété, ce droit d'accaparer pour soi seul un bien, au départ, collectif. Si cette appropriation était régulée, également répartie, il n'y aurait rien à redire, mais est-ce bien le cas ?

L'argent devient rapidement ce qu'il est encore aujourd'hui : une marque et un facteur de supériorité et d'infériorité sociale.

Comme tout le monde ne profite pas équitablement de ce nouveau système inégalitaire d'échanges et que certains comprennent bien qu'ils en sont durablement et héréditairement exclus, cela entraîne des rancœurs, des haines, logiques, normales et parfaitement légitimes, mais qui sont préjudiciables à l'équilibre social fondamentalement injuste qui s'est mis en place.

C'est là que l'invention de la religion vient sauver le système. Avec dieux et paradis post mortem, on obtient l'accord volontaire de la masse des pauvres à leur asservissement économique, et on justifie le droit de pendre ou couper la tête des pauvres qui ne seraient pas d'accord pour respecter la règle du jeu. Le tour est joué !

Dans la France d'aujourd'hui, où l'emprise de la religion s'est relâchée sur les pauvres, la contestation violente des inégalités économiques revient en force, et à moins de trouver un nouveau moyen de canaliser ce mouvement légitime, on n'a d'autre recours que de remplir les prisons et d'en bâtir de nouvelles…

Il faudrait juste que l'humanité ne soit plus une machine à cultiver les inégalités économiques, mais un organisme ayant pour but le bonheur du plus grand nombre… Utopie ?

 

Des devoirs et des droits… des efforts et des plaisirs

Ainsi devrait-on résumer la participation individuelle à la société humaine et il conviendrait de s'assurer de leur juste répartition, universelle, jusque dans les faubourgs les plus reculés de Côte d'Ivoire, d'Indonésie ou du Pérou.

Il appartient à chacun de mesurer ses efforts et d'apprécier les plaisirs qu'il peut en tirer.

L'athlète dont les muscles si durement sollicités libèrent de la dopamine, et en tire une satisfaction intrinsèque, comme le mélomane qui écoute sa musique préféré.

À l'inverse, la volonté de plaisir sans effort conduit à l'obésité, enfermant l'indivdidu dans un carcan corporel, dont il ne peut compenser les désagréments qu'en accentuant sa dépendance alimentaire.

Le tabac est une aberration individuelle et collective qui ne peut s'expliquer que par une recherche absurde de plaisir individuel et un manque de volonté et d'effort pour en sortir. Certes, la pression sociale, économique, monétaire, publicitaire (voir les équipes "Gauloises" et autres pilotes Marlboro…) est là pour nous enfoncer, flatter notre stupide égo dans un sens destructeur. Tous les hommes se prennent pour Humphrey Bogart et les femmes pour les pin-ups des calendriers aux cigarettes aussi longues que les jambes…

Ce qui est vrai à l'échelle de l'individu l'est également à l'échelle sociale.

Celui qui donne a bien plus de plaisir que celui qui reçoit et socialement, le bénéfice serait évident.

Alors que l'égoïsme peut devenir un fléau social, l'altruisme devrait être cultivé universellement comme modèle de comportement.

L'égophilie, que l'on a vu précédemment, la vanité, l'orgueil, sont des plaisirs qui ne sont possibles qu'au détriment d'autrui, alors que l'altruisme est un coup de pagaie qui va dans le bon sens du courant général, et qui profite à tous.

Loin des odieux sacrifices humains que l'on exigeait des peuples guerriers d'antan, il nous est enfin possible de nous joindre, en tant qu'atomes consentants, au grand fleuve de l'humanité. Allons-nous jamais saisir cette chance ?

 

Avant le "sport"

Avant que le sport ne devienne l'opium du peuple…

Qu'est-ce qui occupait l'"esprit" des gens et leur conversation ? Les guerres, les batailles, les nouvelles des armées, et aussi les religions, leur religion et ses luttes contre celles des autres, les pogroms…

Vu sous cet angle, on se dit que le sport, ce déchaînement gratuit, artificiel et stérile (si l'on excepte les retombées commerciales sous forme de tee-shirt Zidane…) de passions, est plutôt une bonne chose pour l'humanité. Surtout si on compare avec les pays où il n'a pas encore la même influence, et où la canalisation des passions débouche sur des résultats beaucoup plus meurtriers (cf. infra, le spectacle des religions).

Naturellement, il y a eu et il y aura toujours les faits divers. La vie quotidienne est autrement plus appréciable dès qu'on la compare aux félonies, vilenies et atrocités que l'on peut trouver dans les journaux et les médias…

 

De l'intégrisme religieux

On nous présente l'intégrisme en religion comme un débordement plus spécifique à certains peuples moins avancés, moins technologiques, voire moins civilisés. Mais toute religion porte l'intégrisme en elle-même, comme une logique intrinsèque.

En effet, à moins de considérer la religion comme un aimable passe-temps comme le golf, ce qui est, du point de vue religieux, un dévoiement de la pratique et de la croyance, l'intégrisme est lié à toute religion.

La religion est un environnement totalitaire, qui englobe la totalité de la vie terrestre et même l'au-delà. Si on adhère à 90 % à une religion, comment pourrait-on se comporter normalement en société, alors que tous les domaines de la vie sociale sont surveillés, conseillés, découragés ou prônés par la religion ?

Si Dieu existe et que l'on croit vraiment à l'au-delà et à tous les enseignements religieux, alors qu'y a-t-il de plus important que de servir ce dieu et sa cause ? Les activités humaines ordinaires deviennent des activités parasites qui nous distraient des choses importantes de la religion…

On peut toujours imaginer une religion sans intégrisme, où le prêtre dirait régulièrement à ses ouailles : "Attention ! N'attachez pas trop d'importance à ce que je dis de faire ! Si ça se trouve, Dieu n'existe pas et ce sont des sottises que l'on se répète depuis des générations…"

Est-ce plausible ?

 

Le spectacle des religions dans le monde

La pratique religieuse se distingue nettement de celle de la poésie, de la musique, de la peinture ou même de la philosophie. Dans toutes ces matières, quand les personnes qui les pratiquent régulièrement se rencontrent, il n'y a pas de déchaînements de passion, de violences et l'on ne compte jamais le bilan de ces manifestations d'activités en nombre de morts.

Il suffit d'ouvrir le journal, ou la radio au moment des informations, pour comprendre que les religions sont synonymes de guerre, de massacres inter-ethniques, d'attentats-suicide ou d'attentats normaux, d'occupations de territoires occupés, de nettoyage ethnique, de pratiques mutilantes barbares, d'interventions publique dans la vie privée, de restrictions sur la liberté d'expression…

Manifestement, les dieux sont trop faibles pour se défendre si on les insulte, et il faut bien qu'au niveau même de l'ONU, on reconnaisse le droit aux états de réprimer par la force ceux qui se moquent des pouvoirs religieux en place et des prétextes divins qui justifient la puissance qu'ils exercent.

Si, à l'intérieur d'une communauté religieuse, on peut, à la rigueur, se tromper durablement sur la réalité de la religion, le spectacle mondial et historique de toutes les religions devrait, si les humains étaient aussi raisonnables et logiques qu'ils le prétendent, éveiller une légitime méfiance à l'égard de toute forme de croyance surnaturelle…

Mais non ! No problemo… L'imbécile, c'est toujours l'autre, et ce n'est pas parce qu'il adhère stupidement à une fausse religion que la nôtre n'est pas la seule bonne, la meilleure, la vraie et qu'elle continuera à l'être pour les siècles des siècles. Amen.

 

Le poids des origines

Chacun d'entre nous hérite d'un passé de traditions et de croyances dont il faut savoir se libérer pour exister en tant qu'individu. Non seulement les personnes qui vivent dans le culte des traditions s'astreignent à étouffer toute pensée originale, mais elles freinent l'humanité dans sa sortie de la caverne.

Il appartient à chacun de tourner le dos à la caverne où il a pu naître, pour rejoindre la grande famille humaine.

Tant que beaucoup préfèreront suivre les traces du petit groupe dont ils sont issus, plutôt que de s'ouvrir à tous, l'humanité souffrira dans sa majorité.

En apprenant et en comprenant mieux, nous serons tous susceptibles de changer l'état du monde et de l'humanité, et de rectifier les erreurs du passé, fut-il millénaire.

Penser qu'une croyance est respectable parce qu'elle est ancienne est une sottise. Une sottise aussi grande que de croire que l'on sait tout parce qu'on est au XXIe siècle… L'avenir est une occasion perpétuelle de changer d'avis et de trouver de nouvelles voies vers le progrès humain. Ceux qui s'enferment dans les traditions s'interdisent d'ouvrir les yeux sur une réalité dérangeante parce qu'inconnue.

La tradition est à l'esprit ce que l'immobilisation est au corps, et elles n'ont qu'une conséquence possible : la sclérose, la dégénérescence musculaire et l'infirmité…

Sachant à quel point le passé est plein d'erreurs grossières, comment se prévaloir de traditions millénaires sans adhérer à une vision erronée de la réalité ?

Ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain, non, mais le faire bénéficier de tout ce que l'on peut lui assurer de bon au jour présent, si cela ne nuit pas au reste de l'humanité…

 

Une seule famille humaine

Une seule famille humaine. Un seul pays. Une seule langue. Et le partage en mode de vie. Partage des connaissances, partage des richesses, partage des tâches à accomplir dans l'intérêt de tous…

Voilà une utopie qui vaut la peine d'être promue, encouragée, promise à nos descendants, pour qu'ils vivent mieux que nous !

Les particularismes linguistiques, régionaux, traditionnels et religieux, sont autant de barrières qui séparent les humains et qu'il faudra faire tomber, en montrant combien ils sont superficiels, artificiels, nuisibles et secondaires, par rapport à tout ce que nous avons en commun.

J'ai voyagé un peu, jusqu'au bout de la terre, et mes voyages m'ont convaincu de la similarité des humains. Quand on cesse de s'arrêter aux détails (langue, faciès, culture…), on retrouve les mêmes traits qui caractérisent l'humanité…

Ce n'est pas pur snobisme de ma part d'adorer les feuilletons japonais (dorama) : ils font simplement vibrer en moi les mêmes cordes sentimentales que les spectateurs de cette île du bout du monde.

Ce n'est pas non plus un hasard si les restaurants japonais fleurissent à Paris (et peu importe qu'ils soient surtout tenus par des Chinois de la diaspora…). Et inversement, les Japonais adorent manger français aussi.

Je lis régulièrement un blog du Cameroun, en français, et c'est assez émouvant de voir des gens aussi proches des Français, qui vivent à longueur de vie dans des conditions aussi terribles de dénuement, avec les conséquences souvent horribles qui en découlent. Faut-il qu'ils aient eu des comportements bien épouvantables dans leurs vies antérieures, pour mériter un tel sort ? Ou alors, ils ne méritent pas leur sort et, s'il en est parmi eux qui se révoltent, on ne peut que les comprendre. Et s'ils viennent clandestinement en Europe, bravo pour leur courage !

Le découpage du monde en états égoïstes et hostiles dès l'instant où il s'agit de partager, est un obstacle majeur à la réunion de toute l'humanité. Il faudra bien faire tomber les frontières pour permettre une redistribution des richesses de cette terre qui appartiennent à tous, mais que certains veulent continuer à posséder, comme s'ils en étaient les détenteurs légitimes, alors qu'ils n'en sont que les accapareurs égocentriques.

 

L’humanité

Tous les hommes ne font pas partie de l'humanité.

Certains s'en excluent volontairement (souvent de manière héréditaire) par leur comportement acquis. Ils agissent en parasites, au détriment de l'humanité, dans leur intérêt propre (pour leurs propres plaisirs (vanité) ou pour le simple plaisir habituel de l'accumulation (ils ne peuvent pas consommer tout ce qu'ils possèdent, ni en jouir, mais cela les rassure d'entasser, comme des écureuils fous qui accapareraient toutes les noisettes de la forêt), comme s'ils appartenaient à une autre espèce animale, ce qu'ils considèrent volontiers d'ailleurs.

Dans l'intérêt de l'humanité tout entière, il est temps d'envisager de réorganiser l'ordre mondial savamment orchestré des abus économiques, de refaire le monde…

 

La "Révaluation"

"Révaluation" ressemble à "révolution", mais il ne s'agit pas de remplacer un régime par un autre sans que la réalité économique soit fondamentalement bouleversée.

Remplacer une classe de propriétaires par une classe de hauts dignitaires, de hauts fonctionnaires, de commissaires politiques, ou l'inverse, ne change pas fondamentalement la réalité des choses.

Certes, surtout sur le papier, on fait tourner (c'est le sens de "révolution") les bénéficiaires du régime, mais c'est toujours inégalitaire, élitiste, héréditaire et destructeur d'humanité, d'environnement, guerrier…

Dans "Révaluation", il y a "rêve", bien sûr, mais il s'agit avant tout d'un changement de valeurs, d'une volonté délibérée de mettre l'humain au premier plan, et de rétrograder l'Économie à sa juste place, comme un simple moyen, au service de l'humanité, et plus jamais une absurde fin en soi, dévastatrice et inhumaine.

La "Révaluation", c'est accepter d'avoir moins, d'avoir mieux (au sens "plus utile, plus durable, plus humain"…) pour que tous les autres puissent enfin accéder à une dignité humaine dont nous ne devons plus avoir l'exclusivité, parce que nous sommes assez chanceux d'être né(e)s du bon côté des bonnes frontières…

Réduire les gaspillages individuels et collectifs, rationnaliser, raisonner les productions, accepter d'avoir moins pour que tous aient le même accès aux biens. Alors, s'il faut manger des steacks de criquets pour que tous aient un steack dans l'assiette, oui aux steacks de criquet !

La "Révaluation", c'est la disparition de toutes les frontières, qui n'ont d'autres intérêts que de parquer les habitants de leurs pays respectifs, dans l'intérêt unique de leurs dirigeants, des profiteurs économiques qui les épaulent (souvent ce sont les mêmes…) et des multinationales qui les arrosent de pots-de-vin.

On conçoit aisément les prodigieuses économies planétaires de stupides productions militaires que l'humanité gagnerait à supprimer ces frontières nuisibles.

Pour le plus grand nombre, la "Révaluation" c'est une nouvelle humanité plus ouverte et orientée vers tous ses membres à égalité.

Pour ceux qui ont accumulé, accaparé, entassé des biens qu'ils ne pourront pas emporter dans la tombe, qu'ils ont souvent hérité sans effort, il faudra rendre au reste de l'humanité ce surplus inutile.

Ils apprendront à ne plus vivre que dans une seule maison, à ne plus dormir que dans une seule chambre, mais ils dormiront mieux, sans les illusions de supériorité dont ils se berçaient pour justifier leurs avantages… et leurs enfants seront libérés du joug de cette malédiction héréditaire qu'est la séparation d'avec le reste de l'humanité.

"Révaluation…" Ne cherchez pas ce mot-là ailleurs… C'est nouveau, ça vient de sortir de mes neurones.

…et ça n'est pas pour demain, même si les soulèvements de Tunisie, d'Égypte, de Libye et du Yémen, peuvent nous y faire penser à l'heure où j'écris ces lignes.

(À suivre)

 

 

 

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