C’est le peu de nature qui reste dans nos vies
Retournée contre nous, nos plaisirs, nos envies…
Un jour tous les trente ans, nous mesurons l’impact
Effrayant des démons dont nous signons le pacte…
Ce sont les pleurs du ciel qui ont fait monter l’eau,
Recouvrant tous nos jouets, nos peluches, nos calots…
Une semaine de crue suffit pour tout salir
Et si mes mots se perdent, vous aurez moins à lire…
LA CITÉ
C’est de l’eau, comme nous, même si elle n’est pas pure,
Répugnante et boueuse, mais nous, des dieux l’épure,
Un jour, nous monterons au ciel des religions…
En croyant à ce leurre, nos démons sont légion !
Comment la météo n’a-t-elle pas pu prévoir ?
Rien non plus du côté des Grands et du pouvoir…
Un drap que l’on déploie un peu comme un bavoir
Et tous les responsables qui manquent à leur devoir…
N POUR NAPOLÉON…
Changements climatiques ? Ça va quand c’est au loin.
Rien ne va plus vraiment quand ça s’applique au Loing !
Un danger intéresse quand il nous touche de près
Et nous sommes motivés pour être un plus prêts…
Certes, les mots sont faibles pour décrire l’invasion,
Regardée comme obscène, même si, à l’occasion,
Un public de curieux accentue la détresse
En lorgnant goulument les flots de la traîtresse…
LE VERT-GALANT
C’est la nature qui vient pour réclamer son dû,
Remboursant le mépris dont on l’a répandu…
Un beau jour, on s’éveille et tout est inondé !
Enfin… Tous les bas-fonds se trouvent bien dégradés.
Comme c’est beau, l’eau qui monte, quand on est à l’abri !
Regardez la maison et tous ces beaux débris !
Un intérêt malsain pour tout ce vrai gâchis
Emporte l’adhésion des neurones avachis…