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Conclusion

Qu'est-ce que ça change ?

On a pu se le demander dans les premiers chapitres. Après tout, le fait, que la conscience ne soit pas l'acteur merveilleux que nous pensions qu'elle est, ne bouleversait pas tout tant que nous arrivions à transférer sur l'Inconscient toutes les merveilleuses qualités que nous prêtions à notre esprit.

Hélas ! Le chapitre sur la décision est venu mettre à mal le précieux édifice forgé par des siècles d'illusion…

Malgré des millénaires de mensonges, la réalité finit par s'imposer à nos neurones (s'ils le veulent bien, c'est-à-dire si et seulement si le concept n'est pas douloureux au point que l'Inconscient s'insurge… par tous les moyens, pour nier la réalité douloureuse dans son devoir de protecteur valeureux du bien-être conscient) :

Nous sommes des automates !

Certes, l'apport du couple plaisir-douleur apporte une richesse infinie de fonctionnement à notre existence, par rapport aux animaux primitifs, mais tous les moments de notre existence sont strictement déterminés par ceux qui les ont précédés et par la réalité extérieure telle que nous la percevons. Point.

Bien sûr, on peut faire intervenir dans l'histoire personnelle de chacun les particularités physiques (corporelles, cérébrales…) qui joue leur rôle dans l'enregistrement des souvenirs et dans la fabrique des suggestions d'actions et des actions… mais ces particularismes individuelles ne font pas de nous des êtres fondamentalement exceptionnels.

 

Rien ne va plus !

Nos sociétés occidentales, dont le mode de fonctionnement s'est imposé sur la planète entière, reposent entièrement sur la fiction du libre arbitre et de la notion de mérite.

Or, nous devons reconnaître ici que le libre arbitre n'existe pas, et que nous n'avons aucun mérite à accomplir ce que nous faisons, puisque nous n'avons pas le choix.

Autrement dit, tel immense musicien est devenu un génie, parce qu'il a réuni sur sa personne un certain nombre de conditions qui l'ont déterminé à accomplir ce qu'il a fait. Certes, ce qu'il a fait, nul autre n'aurait pu le faire à sa place, juste pour la simple raison que personne n'a vraiment pu se mettre à sa place.

Est-ce une raison valable pour le couvrir d'or, lui et ses descendants ?

Tel pauvre homme, de basse extraction, dont les faibles capacités intellectuelles et les hasards de l'existence ne lui ont pas permis de s'élever dans l'échelle sociale, mérite-t-il d'être puni toute sa vie, par des ressources minimales, lui… et ses descendants avec lui ?

Il importe de répéter que l'on ne choisit ni son lieu de naissance, ni ses parents, ni son corps, ni (surtout) ce que l'on en fera ensuite.

Ceux ou celles qui ont la chance de disposer de ressources intellectuelles et d'éducation pour atteindre des professions intellectuelles supérieures sont assez récompensés par l'intérêt de leurs activités quotidiennes…
Est-il justifié de leur octroyer, de surcroît, des avantages personnels supplémentaires ?

Que penserait-on d'une société qui donnerait une prime aux individus les plus grands, les plus beaux et ferait payer un impôt supplémentaire aux petits, aux chauves, aux gros ?

C'est bien d'une injustice semblable dont il est question. De plus en plus de gens se rendent compte des injustices dont ils sont victimes leur vie durant. Il ne faut pas y voir autre chose dans les actes de délinquance : le délinquant se venge de son sort, en tentant de rétablir un équilibre qui lui a été refusé.

Lui aussi, il aime le luxe, les belles voitures, les belles montres, et s'il ne trouve pas un raccourci pour s'enrichir, il sait que tout cela restera réservé à d'autres que lui, pas plus méritants, mais plus chanceux, avantagés par leur naissance, leur milieu et les circonstances particulières de leur vie dont ils ont bénéficié.

Pourquoi les gens qui bénéficient de situations particulièrement avantageuses ou élevées, tiennent-ils par dessus tout à la notion de mérite ? Parce que leur mérite justifie tous les avantages (toutes les injustices) dont ils bénéficient. Que l'on vienne à dire qu'ils sont des automates placés au bon endroit au bon moment et rien d'autre, et ils vont forcément s'offusquer !

La vie devient une sorte de loto, où tous les avantages sont dûs au hasard. Comment une telle organisation peut-elle durablement se perpétuer ?

C'est toute la civilisation occidentale qu'il conviendra de remplacer par une organisation libertaire, où chacun recevra selon ses besoins et non plus selon ses soi-disant mérites, si l'on veut mettre en harmonie l'organisation humaine avec la nouvelle connaissance du fonctionnement intellectuel humain…

 

Robots sapiens ou terminators…

Cette étude ne réduit pas à néant les formidables créations de l'espèce humaine, mais nous ne sommes que des robots munis d'un thermomètre à plaisirs.

Quand le niveau tombe sous le zéro, nous serrons les dents et tâchons de changer de direction.

Quand le niveau monte, nous continuons dans la direction qui nous procure le plus de chaleur plaisorielle…

Rien de très malin en somme, mais ce qui brouille notre perception de nous-même, c'est la richesse des activités humaines.

On peut très bien imaginer la mise au point dans un avenir proche de robots intelligents susceptibles d'apprentissage, qui pourront nous concurrencer.

Il faudra simplement leur ajouter un système de notation identique au nôtre qui leur permettra d'éprouver du plaisir chaque fois qu'ils agiront dans leur intérêt et de la douleur lorsqu'ils se mettront en danger.

Cela leur donnera une autonomie de décision individuelle identique à la nôtre…

Et nous pourrons alors prier pour que notre disparition ne deviennent pas un de leurs souhaits préférés…


Fin de la conclusion

Et après ?

Parce que ma vie ne s’est pas arrêté après cette page, il y a une suite, quelque part, et si vous avez vraiment envie de la lire, vous saurez bien la trouver…

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