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Fhilosophie…

Après la critique du fonctionnement psychique humain, voici une critique sociale, justement fondée sur les fondations précédentes.

Deux yeux, deux monde à voir, celui de ceux qui ont (trop…) et celui de ceux qui luttent pour survivre,
et un cerveau pour réconcilier ces deux mondes en un seul, plus humain, plus sain, meilleur pour tous.
Encore un beau rêve mais quelle meilleure raison de vivre peut-on s'inventer,
si l'on n'adhère pas aux croyances préfabriquées que l'on vous propose généreusement ?

De la beauté

Les médias nous présentent régulièrement des individus qu'il convient de trouver beaux, parce que cette beauté fait partie des tendances du moment.

Quel plaisir y a-t-il à regarder de telles personnes ? Soit, elles sont bien coiffées, maquillées par des professionnels, mais qu'ont-elles de plus que n'importe qui dans la rue ?

Exceptionnellement maigres, ou avec des muscles apparents et un taux de tissu adipeux anormalement bas ?

Un être humain en bonne santé, bien dans sa peau et dans sa vie, rayonne assez pour être considéré comme agréable à regarder.

L'être aimé est logiquement la personne que l'on a le plus de plaisir à voir, à contempler, et donc, il est forcément la personne la plus belle du monde.

Tout autre beauté est une manière de chosifier l'individu pour mieux chercher à se l'approprier… ou pour les gens qui ne savent pas comment remplir le vide de leur vie, un objectif à atteindre et à cultiver qui peut occuper à plein temps.

Il suffit de voir la manière dont on a récemment starifié un champion de rugby, pour comprendre qu'absolument tous les êtres humains sont susceptibles d'être déclarés "beaux". Cet excellent joueur, auréolé de succès, mais dont les traits, modelés par les rencontres brutales, n'avaient rien de régulier, s'est vu propulser modèle de beauté masculine et nous vend désormais des parfums luxueux pour homme… Tout le monde pourrait être à sa place !

N'importe qui, si vous regardez son visage assez longtemps, avec un regard suffisamment positif, pourra être finalement apprécié pour sa beauté particulière. Les plus grands photographes proposent à notre admiration des visages ridés comme des pommes et nul n'a l'audace de les trouver laids…

 

Du corps

Nous n'avons pas un corps, comme nous avons une voiture, un appartement ou une paire de chaussures...

Nous sommes un corps, et lorsque celui-ci est détruit, par le temps, le mépris ou la maladie, nous cessons d'exister purement et simplement.

Beaucoup de nos contemporains sont des tubes digestifs, encombrés d'un corps autour, qu'ils négligent, qu'ils méprisent et qui le leur rend bien.

Le vocabulaire aide à nous tromper sur notre propre réalité.

 

Le corps et l’esprit…

Ce ne sont jamais deux choses indépendantes. Il n'y a pas d'odeur de steack sans steack… La tradition de vouloir séparer l'un de l'autre, comme si le second n'était pas la manifestation du premier, est une erreur millénaire dont il faudra bien se défaire.

Dans la réalité, le plus faible des deux entraîne l'autre dans sa chute.

Le mépris du corps est une sottise extrêmement répandue chez nos contemporains, parallèlement au développement paradoxal du sport-spectacle !

Beaucoup d'entre nous entourent davantage de soins leur automobile que leur propre corps. Ils peuvent ainsi manger n'importe quoi pour le plaisir du goût et alimenter scrupuleusement le réservoir de leur véhicule sans jamais faillir…

Le développement des aides mécaniques tend à nous infirmiser :

L'exemple des motos-jouets pour enfants illustre bien le fait que nous avons abandonné les prérogatives de notre système musculaire à des sous-systèmes qui nous entraîne dans une spirale corporelle descendante accélérée, et ce ne sont pas les cours d'aquagym qui inverseront la tendance !

Notre corps mérite un investissement temporel et mental. Notre fonctionnement psychique ne peut que profiter d'un corps robuste et en bonne santé. Mens sana in corpore sano… mais on l’a tellement oublié !

 

Quand la Vérité nous vient des statistiques

Les vérités d'aujourd'hui feront certainement sourire ou rire l'humanité qui nous succèdera, comme nous rions aujourd'hui de la cuistrerie des médecins de Molière.

Depuis qu'on a inventé les statistiques, on n'a pas manqué d'en tirer une foule d'enseignements et… même des vérités physiologiques, qui sont parfois fausses, tout bonnement parce que les statistiques peuvent mentir…


La vieillesse, une création humaine ?

Grâce aux statistiques, on a appris que les hommes commençaient à perdre leur masse musculaire à partir de l'âge de 30 ans. La capacité respiratoire suit une belle courbe descendante, qui rejoint toutes sortes de courbes qui plongent ensemble vers le néant de la mort de vieillesse.

Il a ainsi été constaté qu'entre l'âge de vingt ans et la mort de vieillesse, le corps humain s'avachit, se gonfle ou dépérit, et l'esprit, c'est-à-dire la capacité de penser, de créer, de réfléchir et de se souvenir, diminue au même rythme.

De là à penser que c'est l'âge qui détermine cette dégénérescence corporelle et mentale, il n'y avait qu'un pas… franchi allègrement.

Que l'on puisse obtenir le même avachissement de manière accélérée en gardant une personne allongée sur un lit pendant plusieurs mois, ne vient sûrement pas polluer le raisonnement…

Il en ressort une vérité essentielle, que les médecins vont pouvoir asséner avec la tranquille certitude des contemporains de Molière, et que l'on pourrait résumer par la formule "C'est normal, c'est l'âge…", qui leur apporte un confort intellectuel merveilleux face à tous les problèmes qu'ils ne savent pas traiter.

En fait, la détérioration des corps humains vient d'abord des comportements où l'inactivité croissante s'appuie sur une mauvaise alimentation pour fabriquer une hygiène de vie négative qui transformerait en épave n'importe quel athlète, s'il n'y prenait pas garde.

Ce n'est pas l'âge qui avachit, mais une sédentarité de plus en plus prononcée, qui diminue les performances physiques et le goût de l'effort, ce qui entraîne une spirale descendante, et l'âge ne fait qu'accompagner la descente, comme une rampe d'escalier, mais il est tellement plus confortable et facile de mettre sur le compte de l'âge ce qui n'est que le résultat d'une paresse physique croissante.

Naturellement, dans un monde où le sport sert surtout à gagner de l'argent, on comprend que les athlètes de haut niveau se dopent et qu'ils abandonnent toute activité dès qu'ils ont eu la gloire qu'ils espéraient…

Une Jeannie Longo, qui gagne encore des courses à 50 ans passés, montre bien que le corps ne vieillit pas aussi vite que l'on veut nous le faire croire…

Je connais un ami qui a doublé sa masse musculaire après quarante ans, sans dopage, et qui s'est guéri par l'activité physique de plusieurs affections que les médecins jugeaient inéluctables et liées à l'âge !

En route vers soixante ans, cet ami est plus en forme qu'à vingt ans, grâce à l'activité physique que nos contemporains s'ingénient à éviter… ou à compenser par des occupations limitées à n'exercer que leur bonne conscience…

Alors ? Prenez l'escalier plutôt que l'ascenseur, le vélo plutôt que le métro, courez plutôt que de marcher, allez régulièrement dans un club de sport et fatiguez-vous ! Vous vous apercevrez que l'âge n'est pas la malédiction que tant de gens vivent…


Le cerveau appartient au corps

Que vaut notre cerveau dans un corps de moins en moins oxygéné, alors que l'oxygène est son carburant privilégié ?

Au contraire, si vous avez une capacité pulmonaire supérieure, un cœur d'athlète, votre cerveau est le premier à profiter de ces apports et ses performances n'ont plus aucune raison de diminuer avec le temps !

Autrement dit, si vous faites régulièrement du sport, vous vous assurez un mental en pleine forme, et… c'est le seul moyen !

À vingt ans, je n'imaginais pas d'apprendre les langues orientales, considérées comme trop difficiles.

À quarante ans, je me suis mis au japonais, bien conscient du fait que, si les petits Japonais y arrivaient, il n'y avait pas de raison que je n'y parvienne pas… Et effectivement, il suffisait d'y consacrer du temps !

J'attends sereinement d'être en retraite pour me mettre au chinois, plus difficile sans aucun doute, et qui donc nécessitera du temps libre en abondance, mais il n'y a rien qui ne soit possible à un cerveau en bonne santé, et en pleine forme !

 

Bouger une demi-heure par jour…

Précisément le lendemain du jour où j'écrivais ce qui précède, on lance en France une campagne nationale pour inciter nos contemporains à bouger (c'est-à-dire marcher…) une demi-heure par jour !

Imaginez que nous sommes censés être les animaux les plus intelligents de la planète, qu'il s'agit d'une des régions du monde les plus favorables, les plus développées, et l'on se sent obligé d'inciter les gens à bouger (très modérément) une demi-heure par jour !

Évidemment, dans les pays moins développés où il faut marcher des kilomètres pour rejoindre une infrastructure, on n'imagine pas ce genre de campagne…

Quel autre mammifère pourrait rester immobile ou presque pendant toute la journée, sans ressentir le besoin naturel de se défouler, pour le plaisir d'exercer ses muscles ?

Après "mangez cinq fruits et légumes par jour", voici "bougez une demi-heure", à quand "respirez toutes les cinq secondes" ? Jusqu'où s'arrêtera-t'on ?

 

Le crime organisé

Le phénomène du crime organisé est connu et débattu un peu partout dans le monde, et, prétendument combattu aussi…

Mais la bande de méchants garçons qui se regroupent pour attaquer une banque, détourner des fonds, dévaliser une bijouterie de luxe… sont-ils vraiment plus coupables que ceux qui gèrent au quotidien le monde dans lequel on fabrique et entretient une armée de pauvres, de miséreux, d'esclaves, alors qu'il serait parfaitement possible d'organiser une gestion équilibrée des richesses de la planète ?

Criminels et délinquants sont d'abord des acteurs économiques, qui risquent leur liberté et leur vie en tentant de compenser les effets d'une inégalité économique à laquelle les hasards de la naissance et de la vie les ont contraints.

Le criminel, qui essaie individuellement de changer la donne économique à son avantage, a un comportement humain logique et l'on doit surtout déplorer qu'il ne mette pas son énergie et son but au service d'une action de redistribution plus collective, voire générale. La punition qu'il encourt dans le système actuel a pour but d'étouffer les vélléités populaires de désobéissance civile au système fondamentalement inégalitaire et injuste dans lequel on nous fait vivre.

Ce sont évidemment les circonstances de la vie économique qui fabriquent les causes de la délinquance et de la criminalité. Dans un système à la fois juste et égalitaire, les principales sources de comportements déviants disparaissent naturellement.

Ces criminels, qui se partagent héréditairement pouvoir et richesse, même s'ils prétendent à une légitimité démocratique (médiatiquement trompeuse et corruptrice), nous les connaissons tous.
Leurs noms s'affichent fièrement au grand jour, en faveur du statu quo où ils font croire/espérer à chacun qu'il pourra tirer des plus grosses miettes demain plus qu'hier, ou limiter les dégâts quand tout s'effondre alentour…

Délocalisations, spéculations immobilières et autres, autant de crimes majeurs contre l'humanité en général, que l'on refuse officiellement de qualifier, pour mieux perpétuer l'état actuel des choses, dont une petite minorité se repait et dont des milliards d'hommes souffrent depuis des siècles…

Non seulement les plus grands criminels sont aux commandes, mais ce sont leurs actions qui pourrissent la société et qui créent la petite criminalité qu'ils montent en épingle pour occuper les esprits et masquer l'énormité de leurs forfaits !

Plus vous êtes puissant et influent économiquement, plus vous êtes responsable des malheurs humains que votre activité génère et aggrave. Certes, il y a eu certaines périodes où l'appétit capitaliste était tenu en laisse et où la masse des gens ont pu profiter des "bienfaits de la croissance", mais c'est surtout vrai dans certains pays et au détriment d'autres.

Aujourd'hui, la criminalité économique décomplexé s'affiche fièrement dans ses atours de luxe et elle n'en est que plus répugnante par la fascination qu'elle peut exercer sur nombre d'esprits.


La propriété, c'est le vol !

Je me demande où j'ai bien pu prendre cette formule… Merci Proudhon !

Il est bien évident que si vous possédez des biens loin au-delà du nécessaire et que vous ne vous en servez que pour augmenter votre inégalité (supériorité) économique, alors que tant d'humains manquent du nécessaire, vous êtes un parasite sur l'arbre de l'humanité qui accapare inutilement et même nuisiblement à son seul profit égoïste des richesses qui devraient appartenir de droit à tous les êtres humains de manière égale (cf. l'article 1 de la Déclaration des Droits de l'Homme…).

 

Dieu : enfin des certitudes !

Lorsque mes enfants m'ont posé la question de l'existence de Dieu, je leur ai répondu tranquillement :

Oui, Dieu existe ! …dans la tête des gens qui y croient. Donc, il existe pour tout le monde, parce que nous sommes obligés de composer avec les gens qui le font exister.

À travers les croyants, Dieu existe, de même que Jupiter, Zeus, Baal ont existé, et s'il est des lecteurs de Lovecraft pour croire à l'existence du Grand Cthuluh, alors celui-ci existe aussi !

À la manière de l'Eldorado, si nous croyons en l'existence de quelque chose et que notre comportement en est modifié, alors cette chose se met à exister à travers nous. Peu importe alors qu'elle ait pu être inventée de toutes pièces par un esprit imaginatif…


Bon ! J'espère que ça vous a plu, parce que nous allons passer à la deuxième question : en dehors de l'esprit des croyants, Dieu existe-t-il ?

On pourrait aussi bien demander si les dieux existent, mais faisons simple !

Réponse 1 : Dieu n'existe pas. Les religions ne sont donc rien d'autre que différentes formes d'escroqueries particulièrement scandaleuses puisqu'en leur nom, on a commis les pires atrocités de l'Histoire et on a mis l'humanité en esclavage, pour des intérêts bassement matériels…

Réponse 2 : Dieu existe, mais il se fiche éperdument de notre petite forme de vie. Les religions sont donc des formes de création poétique particulièrement perverses et leur multiplicité est une excellente preuve de leur absence de fondement réel.

Réponse 3 : Dieu existe et il aimerait bien qu'on lui rende le culte qu'il mérite, mais malgré ses efforts tout-puissants, il n'a pas encore réussi à nous faire comprendre quelle était la vraie religion, la bonne, la sienne !

Alors, au milieu de nombreuses formes d'escroqueries intellectuelles, il va falloir dénicher la bonne.
Étonnant, certes, que malgré l'appui du vrai dieu cette bonne religion n'ait pas réussi à imposer sa loi sur l'humanité ! Mais passons sur ce détail !
Le problème fondamental qui fait obstacle à la vraie religion est sans conteste la présence des fausses religions qui viennent brouiller les pistes…

Il est donc grand temps de se tourner vers la Déclaration des Droits de l'Homme, qui prétend garantir la liberté de religion. Si nous étions tous libres de choisir la religion qui nous plaît, assurément Dieu (qui existe, rappelons-le…) nous aiderait à faire notre choix… Mais voilà ! Comment pourrions-nous choisir librement une religion si nos parents nous mettent, dès notre plus jeune âge, dans la tête, les erreurs de la fausse religion dans laquelle ils ont été élevés ?

Pour permettre à l'humanité de rendre hommage au dieu qui existe, il faudra donc interdire d'abord l'enseignement religieux aux enfants. Arrivés à l'âge d'homme, ils pourront choisir librement la religion qu'ils veulent !

À quoi reconnaît-on une fausse religion ?
Au refus qu'elle affichera de jouer le jeu de la libre concurrence avec les autres, sans continuer à profiter de la crédulité des enfants de ses ouailles…

Et pour garantir qu'aucun escroc ne profite de la crédulité des adultes pour leur vendre de fausses religions, je propose d'interdire la professionnalisation des prêtres, qui seule empêchera l'existence de religions à but lucratif comme il en existe tant…

Les prêtres seront donc des amateurs qui pourront, pendant leurs loisirs, animer les religions de leur choix… Et si l'on généralise les 35 heures à toute la planète, ils auront le temps de dire des messes !

On pourra aussi instituer un petit examen, auquel tous les prêtres devront se soumettre pour "exercer", au cours duquel ils pourront prouver qu'ils sont bien inspirés par Dieu, et non par une égophilie galopante et hallucinatoire…

 

Le sens de la vie

À moins de faire confiance aux professionnels de la vérité, qui prennent soin de l'humanité dans la vie aussi bien que dans la mort, et qui nous gâchent la vie, mais peu importe, puisque leur puissance s'étend bien au-delà de la mort… il ne faut compter que sur nous pour donner un sens à notre vie.

C'est à chacun de nous de changer le monde, de faire en sorte que le monde soit différent avec nous qu'il n'aurait été si un autre spermatozoïde avait gagné la course à l'ovule à notre place. Il nous appartient de ne pas être des pions stéréotypés, interchangeables par une vision unique, originale, correspondant au point de vue unique qui est le nôtre.

Il n'y a pas un moule unique dans lequel nous devons nous fondre, mais nous sommes des grains de sables qu'aucun endoctrinement ne rendra jamais parfaitement semblables et… c'est tant mieux !

 

Crise, délinquance, armée

Une joyeuse exploitation organisée des masses, qui conduit à l'enrichissement démesuré d'une poignée d'individus, parents ou amis des dirigeants du pays, provoque aussi, dans les circonstances actuelles (début XXIe siècle) une crise dont souffre un nombre croissant de petites gens. Qu'en résulte-t'il ?

Pour sortir des ornières de leur situation, des gens sont prêts à risquer leur vie, leur vie sociale (à travers la délinquance et l'emprisonnement possible) ou leur vie tout court ( avec la "grande" criminalité, la violence ou… l'engagement dans l'armée !).

S'il n'y avait pas la crise économique et ses conséquences sur les plus faibles, qui serait assez fou pour préférer à une profession et à une vie normales, les dangers de la criminalité ou de la guerre ?

On peut donc dire que la conduite des affaires capitalistes permet de disposer de chair à canon à volonté, et de pouvoir jouer à la guéguerre en vrai, aidant ses amis à jouer au monopoly pour de vrai !

Nos dirigeants sont de grands enfants !

 

La loi de l’offre et de la demande

C'est la liberté de profiter des besoins du plus faible pour lui imposer des conditions profitables essentiellement au plus fort. Jouant sur la peur du risque, le besoin vital, la volonté de paraître pour compenser son infériorité sociale, on peut ainsi extorquer des sommes qui accroissent les inégalités économiques, en toute légalité.

Si, sur le plan de l'économie capitaliste, cette "loi" est une merveille (d'exploitation), sur le plan humain, elle devrait être moralement intolérable, si l'on acceptait communément l'égalité réelle de tous les êtres humains.

 

De la représentation

Si l'on veut que les représentants élus s'intéressent plus particulièrement à une catégorie de population, il faut et il suffit qu'ils en fassent partie. Autrement dit, si vous payez grassement les élus d'un pays, ils se trouveront appartenir à la grande bourgeoisie et ils défendront naturellement les intérêts de leur classe.

Payez les représentants du peuple au salaire minimum et vous verrez qu'ils trouveront nécessaire de revaloriser celui-ci, de la même façon qu'à chaque nouvel assemblée élue, un de leurs premiers devoirs est de se voter une augmentation de leurs avantages, quelle qu soit la période de crise…

Si l'on ne veut plus que les élus soient des arrivistes, carriéristes, incompétents et détachés des réalités quotidiennes des gens les plus ordinaires, il suffit de les rémunérer comme des gens ordinaires. Subitement, la fonction cessera d'intéresser ceux qui ne sont pas foncièrement intéressés à servir la collectivité…

 

De l’Économie

L'Économie est un extravagant marché de dupes où tout est organisé scientifiquement pour pérenniser l'inégalité des échanges, dans un sens qui est toujours le même : l'accroissement des richesses des plus riches au détriment du plus grand nombre.

Grâce à l’Économie, le travail humain représente une valeur dérisoire s'il est effectué par des habitants de pays pauvres, alors que dans les pays développés les luttes sociales ont permis une meilleure limitation des abus de positions dominantes. Certes, dans les pays développés, l'inégalité est flagrante mais on conserve un semblant de façade humaniste, qui s'effrite au fur et à mesure des crises et de la montée du chômage.

On n'hésite pas à monter les masses des pays riches contre les habitants des pays pauvres, en expliquant aux premiers que si les seconds avaient de meilleures conditions de vie, tous les biens consommés en Occident seraient plus chers à l'achat. Comme si les extravagants profits extorqués aux pays pauvres n'étaient pas d'abord destinés à grossir les absurdes tas d’or des collectionneurs professionnels de millions… et leurs courtisans, larbins, complices.

Faut-il préciser que nos industriels, dont la logique égocentrique est le principal moteur, fabriquent sans cesse des machines jetables pour faire de la course à la consommation un sport national des pays riches, qui fait de leurs clients des complices et des défenseurs, au détriment de milliards d'autres humains, dont les enfants tirent leur subsistance dans des montagnes d'ordures, nos déchets…

 

Du côté de la honte

Posséder deux maisons (ou plus…), dans un pays où tous les habitants n'ont pas un toit, dans un monde où tant d'humains n'ont jamais habité de véritable maison, c'est clairement accaparer pour son petit plaisir vaniteux personnel des richesses que tant d'autres n'auront même pas en rêve !

On a alors clairement intérêt, pour se supporter dans le miroir, à imaginer une représentation de l'humanité sur mesure où chacun a ce qu'il mérite, et où les gueux sont juste des sous-hommes, qui méritent leur misère, de la naissance à la mort, parce que ça nous arrange bien…

Il est temps de réévaluer nos besoins pour permettre un meilleur partage du réel, loin du faux mérite qui servait à justifier la perpétuation des hiérarchies, des oligarchies et de l'exploitation continue des mêmes par les mêmes…

 

Le saviez-vous ?

Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu.

L'argent ne fait pas le bonheur

Le savetier et le financier (La Fontaine)

Il ne manque pas de ces superbes phrases destinées à consoler le pauvre et à lui faire accepter son sort, pour qu'il ne fasse rien pour troubler ce merveilleux ordre public où il est, soit dit en passant, le dindon de la farce…

Si vous en connaissez d'autres, n'hésitez pas à m'écrire et je me ferai un plaisir de les ajouter !

Cela dit, les religions sont les championnes de ce genre de gymnastique intellectuelle particulièrement hypocrite. Certes, quelques uns ont voulu y voir une justification de la contestation (Théologie de la libération…), mais en réalité, ce genre de discours s'accomode très bien du contre-discours sussuré aux riches dans le secret du confessionnal…

Autrement dit, grâce à cet extraordinaire business de la charité, le riche peut, moyennant une petite part de son superflu versé à l'Eglise et à ses "œuvres", s'affranchir de tous les scrupules pour pouvoir jouir tranquillement des inégalités de traitement que le système social, protégé par la religion, lui assure.

Le contestataire n'est plus seulement un mécontent aigri, mais un sacrilège blasphématoire, qu'on a toutes les bonnes raisons du monde de faire taire…

 

Championnat du monde des religions

Sous le contrôle du comité scientifique inter-religieux international

Aujourd'hui, au milieu de tous ces merveilleux menteurs qui prétendent imposer au plus grand nombre leur domination spirituelle, n'est-il pas temps de déterminer quel est la religion la plus efficace pour exaucer les prières ?

Quelle est la religion la plus miséricordieuse pour les plus pauvres ?

Quel est le dieu le plus puissant pour guérir les maladies incurables ?

Quel est le grand prêtre qui peut faire les plus grands miracles ?

Quel est le dieu qui inspire le mieux les grands créateurs ?

Autant de questions passionnantes (et tant d'autres aussi…) auxquelles il serait intéressant de pouvoir répondre !

Ou… à défaut de championnat du monde (s'ils refusent tous, ce qui serait surprenant, mais tellement possible…), pourquoi pas un banc d'essai, une étude comparative, avec les prix et les services… ?

 

Profiteurs du haut et… profiteurs du bas

Aux profiteurs du haut de la société, sur lesquels il n'est pas nécessaire de s'étendre tant ils s'affichent complaisamment dans les tabloïds, des bonnes âmes (devinez ce que j'en pense…) rétorquent volontiers la présence massive, tout en bas de l'échelle sociale, de "profiteurs du bas", qui vivent sans effort des prestations sociales, RMI, RSA et autres sigles à venir pour désigner des sommes versées à des gens qui ne travaillent pas pour les gagner.

Certes, du point de vue moral, il n'est pas plus respectable de profiter à petite échelle d'un système de droits sans accomplir des "devoirs" sensiblement équivalents. Mais il est bien évident que la société se soucie peu d'offrir du travail à des gens qui ont compris que le travail ne serait jamais valorisant, dans leur cas personnel. Dans une société tout entière tournée vers le bien-être de l'économie et non pas de ses membres, les petites gens se voient "offrir" des travaux méprisables, désagréables, voire nuisibles, dont personne d'autre ne veut. Pourquoi l'accepteraient-ils s'ils peuvent faire autrement ? Ces profiteurs du bas montrent là une intelligence humaine qu'on leur dénie généralement. Ils s'arrangent de leur mieux avec une réalité qui ne leur est, globalement, pas favorable.

Changerait-on de société… S'intéresserait-on à leur formation… à leurs centres d'intérêt, à leurs aptitudes… et si l'on ne sanctionnait pas leur participation par des salaires méprisables et déconsidérés socialement… alors peut-être s'apercevrait-on qu'ils sont comme tout le monde, prêts à contribuer égalitairement au bien-être de tous ?

Mais qui se soucie du bien-être de tous ?

 

L’opium du peuple (n°2)

Le sport, c'est l'opium du peuple !

Pas celui que l'on pratique individuellement, pour le plaisir d'avoir un corps en bonne santé, mais celui que l'on consomme devant son écran de télévision, vautré sur le canapé, une bière à la main…

Une énorme quantité de nos pauvres contemporains utilisent vingt ou trente pour cent de leur temps de cerveau disponible pour se passionner pour des équipes de football, de tennis, de rugby, de handball (peut-être…), d'athlétisme, etc.

Certes, c'est un merveilleux moyen de leur faire consommer volontairement (!) de la publicité, mais surtout, pendant ce temps-là, ils ne pensent à rien d'autre d'intelligent, ni de subversif… et ils ne visitent pas ce site non plus, évidemment.

L'on peut donc dire, après la chute de la statue de Lénine, que le sport est le digne successeur de la religion dans l'esprit de beaucoup (trop…) de nos contemporains, pour le plus grand bénéfice de la minorité qui nous gouverne et qui fait croire que nous vivons dans une démocratie, alors que la vérité est beaucoup plus proche d'une oligarchie, les véritables maîtres étant les détenteurs de capitaux…

(À suivre)

 

 

 

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